Re: Le Conseil d'Or

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Les archiérarques acquiescent gravement au serment d'Angaram. Ce dernier peut remarquer, s'il tourne la tête vers sa droite, que le roi d'Ophinie a également quitté la salle. Seuls les hautes autorités religieuses de l'Empire restent dans cette salle, elles, Angaram, et le regard de leur dieu.

Olvir reprend la parole, tous les regards sont tournés vers le chevalier, comme s'ils savaient tous ce qu'il était sur le point de raconter et observaient la réaction de l'elfe.

"Selon la légende, le Léon fut le premier unificateur du royaume d'Orlana et le premier Avatar d'Enguerrand. Sa piété et son courage sont des exemples pour tout bon impérial, et il est révéré comme l'un des plus grands héros de l'humanité. Il est le père du premier Empereur, Elran et l'ancêtre de la lignée Leonus, qui a perdurée jusqu'à nos jours."

"La légende, toujours, raconte que le Léon est mort en affrontant le Marchemort Kho'resh, un être d'une puissance inouïe. La disparition de cet avatar de lumière et de cet avatar d'obscurité aurait engendré un dieu mineur que nous avons tous connu ici, le Destin. Une divinité qui délimitait la vie de chaque homme de l'Empire, et lui envoyait une vision de sa mort le jour fatidique. Personne ne pouvait y échapper."

Une pause, il balaie la salle du regard.

"Comme tous le savent, le Destin a été tué durant la dernière guerre par les efforts combinés de la Légion Noire. Mais ce n'est pas le propos."

Nouvelle pause, il regarde de nouveau Angaram, il semble grandi de savoir et d'érudition, l'homme à l'aura malaisante et au regard perçant parle maintenant avec l'expertise de l'ancien professeur, et la patience du maître.

"Le véritable nom du Léon était Orlane. C'est en son honneur que l'empereur Elran a nommé notre Empire, en l'honneur de sa mère qui s'est sacrifié pour le bien des Hommes."

"L'époux d'Orlane n'a jamais été répertorié par l'histoire ou les légendes, elle écrivait elle-même, dans les seuls textes qui nous sont parvenus, qu'elle sacrifiait son nom à l'histoire et au nom de Son peuple, et qu'en échange de ce sacrifice, elle garantissait à son aimé la vie tranquille de l'anonyme."

"C'était une femme vertueuse, comme tout bon Avatar d'Enguerrand. Elle était bretteuse et guérisseuse à la fois, l'on dit que personne après elle n'a su tirer le véritable pouvoir de l'Épée d'Or, au fil des siècles."

"Et rien ne prouve qu'elle soit morte contre Kho'resh."

Une pause dramatique, Olvir observe l'effet que cette information a sur Angaram. Il reprend après avoir été satisfait de son effet.

"Le corps d'Orlane n'a jamais été retrouvé, pas même durant nos fouilles archéologiques en Ophinie. Certains sites restent inexplorés, évidemment, l'Empire recelant encore de nombreux secrets, mais ni son énergie ni sa force n'ont pu nous mener à ses vestiges. Orlane a disparu avec Kho'Resh, dont l'essence n'a jamais non plus été retrouvée. Peut-être est-il retourné auprès de son maître, peut-être a-t-il simplement disparu, nous n'en savons rien."

"La légende du Léon a ainsi perduré par le biais des recueils officiels d'Elran, qui a voulu offrir à sa mère une partie de l'anonymat qu'elle offrait à son époux. Orlana est devenu son héritage et son dernier cadeau. Mais pour unifier les peuples, il lui fallait un symbole fort, un souverain parmi les êtres, un lion."

"Voilà la véritable histoire du Léon, Orlane, premier avatar d'Enguerrand et véritable utilisatrice de l'Épée d'Or. Mère de l'Empire et du Destin, disparue pour protéger Ses enfants de l'un des plus puissants serviteurs de Son ennemi."

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Il incline profondément la tête. Angaram put avoir l'air passablement surpris lorsqu'on lui mentionna que le Léon était en réalité une femme. Nettement moins surpris, cependant, en apprenant qu'il s'agissait du premier avatar d'Enguerrand.

Mais nullement surpris quand on lui parla de la possibilité qu'elle ne fut pas tuée contre le marchemort.

"Je vous remercie pour ce savoir dont vous me faîtes part aujourd'hui, Maître Olvir. Je ne le partagerai pas, comme je l'ai juré. Mais une seconde question me vient, si vous me le permettez. Et je vous en prie, Maître des Secrets c'est là d'une importance capitale que vous y répondiez..."

Il marque une pause conséquente pour réfléchir à comment tourner la suite.

"Ou Orlane a-t-elle affronté ce marchemort ? Si vous en avez ne serait-ce qu'une infime idée, vous devez me le dire. Bien sûr je ne partagerai pas cela non plus, mais je me dois de savoir. Il l'a demandé."

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Olvir réfléchit un instant à la nouvelle question du commandant, deux doigts enserrant son menton d'un air pensif. Ses yeux semblent perdus dans le vite, concentrés bien au delà de ce qui se trouve devant lui. Finalement, après une interminable pause, et sans guère prêter attention à l'évocation finale de l'elfe, il reprend.

"La légende propose, selon les dires des archivistes officiels d'Elran, que le combat a eu lieu ici-même, là où se tient la capitale, et que les restes du Léon auraient été les fondations du Palais Impérial. Un symbole très fort, à vrai dire."

"Selon les découvertes archéologiques, cependant, il semblerait qu'Orlane ait attiré la créature hors de son territoire afin de l'affronter afin que son peuple n'en subisse pas les conséquences. Autrefois, les royaumes humains n'étaient pas tous unis, Orlana et Arvaire furent les premiers à s'unir, mais Ophinie, Aphrodie et Uricheg étaient indépendants."

"Le plus probable, puisque nous n'avons retrouvé aucune trace de son corps dans les autres royaumes, est que le combat eut lieu en Ophinie, dans le royaume de feu le souverain Andrevel Yson. Toutefois, ce n'est qu'une supposition, le lieu du dernier affrontement d'Orlane est à ce jour inconnu."

L'archiérarque s'interrompt, il semble fatigué d'avoir tant parlé. Il s'écrase un instant dans son siège, perdant un peu de sa superbe. Il conclut.

"En ce jour et sous Son regard, j'ai accompli mon devoir envers ce Conseil et son invité. Je prie Sa bienveillance que le savoir que j'ai aujourd'hui transmis ne mène son nouveau possesseur à une ruine certaine, et que chaque personne ici présente saura garder en son cœur la réserve nécessaire à la connaissance."

Ses paroles se terminent presque sur un râle. Il expire le peu d'air qui lui restait en réserve, puis se tait, se drapant de nouveau dans cette aura qui l'entourait en début de réunion. Le vieux maître a de nouveau laissé la place à un serpent.

Derriière Angaram, les portes commencent à grincer.

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Angaram est en partie satisfait des réponses qui lui sont apportées. En partie car il aurait aimé en savoir plus mais même le maître des secrets ne sait peut-être pas tout.

S'il doit faire fouiller les sous sols du palais impérial, ce ne sera guère compliqué pour lui. Il pourra toujours prétexter une soudaine redécouverte de reliques du culte pour y descendre lui-même avec quelques soldats. Soldats qu'il laissera ensuite à l'entrée des souterrains.

Autrement, si le combat eu effectivement lieu en Ophinie, il lui faudra y détacher plus de moyens pour trouver l'endroit possible, toujours en prétextant de quelconques fouilles archéologiques.

Comme ses suivants ainsi que le roi semblent revenir, il tourne son attention vers l'archiérarque suivant. Barandas probablement, le seul archiérarque auquel il se soit associé, pour l'instant, et le seul qui ait un point de vu similaire au sien concernant la vision d'Enguerrand.

Alyana suivi le groupe des suivants d'Angaram. Juste avant de franchir la porte, elle tourna la tête par dessus son épaule, soudainement inquiète. L'une des phrases de Solandas résonnait encore dans sa tête "Si tu n'es pas prêt à mourir, tu n'as aucune chance de vaincre la Mort."

Elle craint qu'Angaram, dans sa soif de préserver la vie ne puisse renoncer à la sienne pour vaincre la Mort et cela l'inquiétait.

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Durant l'interlude à l'extérieur, toute absorbée par ses pensées, Alyana ne sera pas dérangée par le roi-mage, qui tentera d'aborder quelques membres de la suite d'Angaram en leur faisant une conversation tout à fait banale. Il s'intéressera particulièrement aux mages et prêtres, qu'il questionnera sur leurs raisons de suivre leur chef et leur rôle au sein de son armée personnelle. Il se montre curieux, mais guère invasif. Lorsqu'il en viendra à questionner Lucie, il n'abordera pas son passé, mais plutôt son avenir. Le roi se montre d'une grande cordialité envers tout un chacun, en montrant la réserve due à son rang, mais en se montrant bien plus amical que certains jugeraient qu'il ne le devrait. Dans sa main droite immobile trône toujours la boule de cristal bleu qui ne semble jamais le quitter. Sa main gauche la caresse sporadiquement avec des gestes lents et répétitifs. Son aura magique, toujours aussi sourde et constante, émane avec paresse. Peu sont ceux qui remarquent qu'une nouvelle personne -- une jeune femme en armure cérémoniale dorée portant une épée au fourreau plus richement décorée que la demeure de nombreux nobles -- s'est jointe au groupe et attend que les portes ne s'ouvrent de nouveau.

Lorsque tout le monde est de nouveau entré et le roi a rejoint sa place, tous les archiérarques regardent Barandas avec une forme d'appréhension mêlée d'irritation. Seule la rousse, peut-être, semble plus réservée, et amusée, comme si elle connaissait la suite de l'histoire. Avant que son supérieur ne parle, Angaram peut voir qu'à sa gauche, une jeune femme plus large d'épaule que ses chevaliers et aussi haute que lui, se tient au garde à vous. Ses longs cheveux d'or cascadent sur ses épaules et encadrent une mâchoire carrée soutenant un visage bienveillant. À sa ceinture dépasse le pommeau d'une épée.

"Angaram des Ballades. mes frères ont eu à questionner ta dévotion et ta pureté afin de construire un avis sur le chevalier que tu es devenu au travers des épreuves que tu as traversées. Tes réponses ont révélé l'être que tu es vraiment, et une partie de celui que tu aspires à être."

"Je n'ai pour ma part aucune question à formuler, car je sais en mon âme et conscience qui se tient devant Lui en ce jour. Aussi ne défierai-je ni ton honneur ni ta foi, en lesquelles ni Lui ni moi ne doutons."

Il marque une pause, lançant un regard non à ses confrères, mais aux suivants d'Angaram, comme s'il cherchait à évaluer leur réaction, comme s'il s'intéressait plus à l'avis des enfants qu'à ceux des frères.
Une fois son tour d'horizon réalisé, et ses semblables cordialement ignorés, il se lève. La femme lui tend l'épée à sa ceinture qu'il saisit en contournant la table à pas lents. Si le fourreau semblait contenir un trésor à la valeur d'une cité au bas mot, la lame et la garde de l'épée sont d'une criante simplicité. Ni artifice ni décoration, rien qu'une épée à la garde de cuir et à la lame d'acier, propre, rutilante, même, mais qu'un noble refuserait immédiatement de porter. Il reprend la parole alors que ses pas l'amène à contourner la table.

"En ce jour et sous Son regard, moi, Barandas d'Halruine, Maître de Ses champions, porteur de Sa parole et de Sa véritable vision, te demande de t'agenouiller devant ce conseil et devant Sa bienveillance."

Il est maintenant face à Angaram, ignorant avec toujours autant de superbe les autres archiérarques dont les réactions ne l'importunent guère.

"Afin d'être sacré de Sa main en tant que Champion d'Enguerrand."

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Angaram écoute avec attention chaque mot prononcé par son supérieur.

Il s'agenouillera immédiatement lorsque Barandas le lui demandera. Durant sa longue vie, Angaram ne s'est agenouillé que trois fois. La première fois fut lors de son intronisation en tant que capitaine de la garde au sein de la Maison des Ballades.

La seconde fois fut lorsqu'Enguerrand lui-même lui apparut, juste après avoir vaincu une horde de corrompus. C'est d'ailleurs ce jour qu'il avait sauvé Baël.

Aujourd'hui, il s'agenouille une troisième fois, devant Son dieu, incarné présentement par Barandas le maître des Champions.

C'est là quelque chose d'important. Angaram est un commandant impérial et il s'est autoproclamé Champion de la Ruine mais il n'est alors qu'un chevalier d'Enguerrand, rien de plus pour le culte. Cet adoubement, certes principalement pour la forme, annonce une nouvelle étape pour l'elfe. Barandas, en refusant de lui poser une question, valide ce qu'il est devenu et sans conditions.

C'est pour Angaram une victoire contre ses détracteurs. Un pas de plus pour les convaincre de la justesse de la vraie vision d'Enguerrand. Celle qu'il partage avec l'archiérarque Barandas.

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Le plat de l'épée se pose sur l'épaule gauche d'Angaram, celle au plus proche de son cœur. Le métal est chaud, contrairement à ce que l'on attendrait d'une lame, mais d'une chaleur bienfaisante, curative. Aux observateurs extérieurs, s'il apparaît qu'Angaram brille régulièrement de ses auras, témoins de sa dévotion à Sa lumière, la lueur que dégage présentement l'Archiérarque des Champions n'a rien à y envier. L'air se charge d'une certaine forme de douceur tandis que le propriétaire légitime de l'Épée d'Or reprend la parole d'une voix ferme.

"En ce jour et en cette salle, sous Son regard et celui de ses enfants et par les pouvoirs qu'Il me confère de par Sa grâce et Sa bienveillance. Moi, Barandas d'Halruine, maître des Champions et de la Cathédrale d'Halruine, porteur de Son jugement et de Sa loi, te consacre."

"Angaram des Ballades, toi qui t'es agenouillé devant Son regard pour obtenir Son pardon, toi qui as embrassé Sa voie et l'a suivie avec la pureté de dévotion qui sied à tout véritable serviteur de Sa parole. Tu t'es agenouillé devant Lui en tant que chevalier."

"En Son nom et devant cette assemblée qui m'en est témoin, toi qui es revenu d'entre les parjures pour Le servir, je te nomme en ce jour Champion de la Ruine, et te permet de porter officiellement ce titre en tant que Son serviteur, à compter de ce jour et à jamais."

"Relève-toi et fais-moi face, Champion de la Ruine, que chacun soit témoin de ton passé et de tes actes, afin qu'il serve de leçon à tous Ses enfants, qu'ils se trouvent dans Sa lumière ou en dehors. Que tous soient témoins que le Mal sait être vaincu sans être tué, et que Sa lumière ne connaît nulle malice."

L'épée posée sur l'épaule d'Angaram se lève et pointe vers le sol. Barandas a reculé d'un pas et observe son disciple avec une bonté et une bienveillance qui font écho aux Siennes. Sur sa gauche, et la droite d'Angaram, la jeune femme rousse a les bras croisés près de ses hanches et la tête légèrement inclinée. Elle psalmodie à voix basse, inaudible.

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Angaram se dresse d'un seul mouvement et se tient droit face à l'avatar d'Enguerrand.

Il ne regarde pas ses suivants ni même les archiérarques à la table, son attention reste entièrement fixée sur Barandas.

Le voilà donc officiellement nommé Champion de la Ruine. Et maintenant que le maître des champions a confirmé à haute voix ce que lui plaidait depuis le début de l'audience, son combat n'en est que plus légitime.

Oui, s'il avait eu le moindre doute concernant son échange avec le maître des secrets. Désormais il n'en a plus. Il trouvera la maîtresse de la Mort et il la brisera, Enguerrand lui en est témoin en ce jour.

A l'entrée de la salle, les suivants du champion nouvellement sacré inclineront la tête, et Bohémond le conteur entonnera, doucement, le Serment de la ruine.

Ce chant parle d'un homme retournant sur les ruines de sa demeure. La terre et les arbres l'attendent en silence.
Un homme qui a déjà pleuré les siens et a épuisé sa colère à l'encontre de ses ennemis. La terre ainsi que les arbres l'écoutent.
Cet homme revient chez lui, sans haine ni tristesse et il commence à rebâtir. Et la terre et les arbres lui sourient.
Enfin l'homme jure de ne plus faillir aux siens ni à ses ennemis, car il est leur rédemption. Alors la terre et les arbres frémissent, car l'homme possède maintenant un pouvoir formidable.
Le chant se termine quand l'homme part en guerre.

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Satisfait de la discipline de son protégé, Barandas profite du chant des prêtres pour s'en retourner à sa place. Il rend l'épée à la femme rousse qui la range avec dévotion dans le fourreau qui lui est attribué. Ceci fait, elle salue chaque archiérarque en s'inclinant profondément face à chacun, puis, se rendant compte que les portes sont fermées et sur un geste exaspéré de Solandas, se range à la droite de son maître. Debout derrière lui, elle croise les mains de la même façon qu'elle l'a fait précédemment et attend en silence, aussi immobile que les colosses gardant la porte.

Une fois le chant terminé, et tandis que les invités ont des expressions diverses allant de l'indifférence de Bohémond à l'irritation tout juste dissimulée d'Olvir, en passant par l'amusement de la jeune rousse et la colère froide de Solandas, le maître des Champions reprend la parole.

"Sous Son regard et celui de Son conseil, mon désir est satisfait. Aussi est-il temps d'accomplir le devoir qui m'incombe. Champion, si tu le souhaites, poses-moi la question qui te plaira, et j'y répondrai sans réserve ni omission."

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

"J'en ai une mon maître. Mais ce n'est pas vraiment une question, plutôt une requête, une demande."

Sa main droite qui ne tient pas son heaume vient se placer sur le pommeau de son épée.

"J'ai appris qu'un mercenaire comptait retrouver et vaincre la Régicide pour des raisons qui lui sont personnelles, j'imagine. Je l'ai donc mandé de récupérer l'épée d'Or s'il devait réussir dans sa traque."

"Cependant, je ne compte pas le laisser abattre la Régicide. Je ne connais pas les raisons qui ont poussé cette personne à trahir l'Empire mais je compte bien l'interroger à ce sujet. Je ne compte, de plus pas risquer de voir Son épée être perdue."

"J'ai ainsi demandé au mercenaire de nous accompagner dans notre expédition au domaine de l'Ancien. Pour juger de ses actes et suivre plus aisément sa quête."

"Ma requête est donc la suivante, maître. Accepteriez-vous de m'accompagner dans cette lutte contre les vampires des marais ainsi qu'après pour retrouver Son épée ?"

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

La demande d'Angaram lance un vent de silence dans le conseil. Pas ce silence naturel qui vient dans une gigantesque salle où une personne prend la parole à la fois et les autres l'écoutent, plutôt ce silence qui se déclenche lorsque chaque particule d'air se dit que les recoins de la salle sont décidemment trop exposés, et que se cacher sous les tapisseries tout en rapetissant ne les sauverait pas de la tension qui se crée dans tout le reste de la salle. Les quatre autres archiérarques l'observent avec une forme de froideur bien à eux. Olvir, quant à lui, a laissé passer un masque d'hostilité à la mention de la Régicide, mais il s'en tient maintenant au regard froid.
Les mages peuvent ressentir un accroissement des vagues de magie à la mention de la Régicide également. Celles-ci fluent et refluent comme aux prémices d'une tempête, montant, descendant, menaçant de faire chavirer le navire. Elles finissent par refluer pour de bon cependant, et redeviennent calmes, après quelques instants qui paraissent infinis.

Beaucoup moins hostile, le visage de Barandas s'est malgré tout refermé à la mention de l'ancienne Acanthe. Il semble considérer de nombreuses pensées, un instant, il échange un regard avec la jeune femme à sa droite, cette dernière le lui rend, impassible, une question muette passe entre eux, elle hoche la tête négativement. l'archiérarque reprend alors la parole.

"Sache, Champion, qu'en l'honneur de tes accomplissements et par égard pour toi en tant que mon discipline, j'aurais accédé à ta demande avec plaisir et t'aurait accompagné pour ta croisade tout comme pour ta recherche. Hélène ici présente peut prendre en charge mes fonctions en mon absence."

"Ou, si d'importantes affaires m'avaient appelées, c'est elle qui t'aurait accompagné dans ta quête. J'ai confiance en elle comme j'ai confiance en toi, et à travers elle brille Sa radiance et Sa pureté d'une intensité remarquable."

Il marque une pause, la façon qu'il a eu de formuler sa phrase, le ton de sa voix, le rythme de ses paroles...Angaram connaît la réponse à sa demande avant même qu'il ne la formule.

"Mais si ta quête te mène contre la Régicide, il est de mon devoir...de notre devoir, de décliner."

"Sa parole et Sa lumière nous touchent tous d'une certaine façon, mais comme nous sommes tous des êtres uniques et doués de notre propre raison, dame Luneglas est touchée par Sa lumière d'une façon qui lui est tout à fait propre. Elle fait partie de Ses rares enfants pour qui notre intervention serait fortuite, malvenue même."

"J'aimerais tant t'en dire plus à son sujet, mais je n'en ai ni le droit ni le pouvoir. Si je suis totalement contre sa mort, je suis également contre l'implication de notre ordre dans cette affaire. Victoria doit être jugée pour ses crimes contre l'Empire par le Conseil Impérial, et sa majesté l'Impératrice en personne. Elle seule pourra délivrer un juste jugement pour ses pêchers."

Il marque de nouveau une pause, baissant la tête un instant. Les notes de tristesse sont évidentes dans sa voix, mais également celles de résolution. Il n'attend aucune contestation à ces paroles. Lorsqu'il redresse le cou, son regard est redevenu celui de l'homme bon qu'Angaram connaît.

"Mais je ne puis laisser ta requête insatisfaite, car je me suis engagé devant Son regard à t'accorder ce que tu demanderais dans la mesure de mes pouvoirs. Pour ce qui est de ta croisade contre l'Ancien, je ne viendrai pas en personne assister ta mission, mais Hélène t'accompagnera. Elle te suivra en tant que conseiller et assistante, et combattra à tes côtés si nécessaire."

"Quant à moi, je m'entretiendrai avec sire le Régent Impérial afin d'assurer que l'Impératrice préside au procès de la Régicide si ton mercenaire devait la vaincre et la ramener à Orlana."

Hélène s'avance d'un pas et approche son poing droit de son cœur, mais sans toucher le plastron. La jeune femme dégage une une grande force, de caractère comme physique. Elle ne desserre pas les lèvres, mais ce geste est suffisant pour signifier qu'elle accomplira son devoir et qu'à compter du moment où Angaram quittera cette salle, elle l'accompagnera jusqu'à ce que la Croisade soit terminée.

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Le champion hoche la tête.

"Je comprends maître."

"Je n'interviendrais donc pas dans la traque de la Régicide... Sauf si suite de cette campagne j'estime que La Guerre puisse représenter une menace menant à la mort de la Régicide. En ce cas je veillerai à ce qu'elle garde la vie sauve, si le Conseil me le permet, bien sûr."

Il regarde ensuite la jeune femme rousse et lui réserve un regard accueillant. Naturellement il aurai préféré avoir l'avatar d'Enguerrand à ses côtés, mais si ce cernier a entièrement confiance en cette femme, alors Angaram ne doutera pas non plus d'elle. C'est qu'il s'agit de Sa volonté.

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

"Profite de ta campagne pour convaincre la Guerre de laisser la vie sauve à la Régicide s'il la vainc. Mais je recommande vivement qu'elle ne soit approchée par aucun membre de notre Ordre."

"Reste à savoir si ce mercenaire pourra la vaincre. Toute traîtresse qu'elle soit, nul ici ne peut nier les compétences martiales de Victoria Luneglas."

Un acquiescement contrit passe dans les rangs des archiérarques. La remarques du roi d'Ophinie semble faire l'unanimité, et si son souvenir est douloureux sur les visages des cinq personnes attablées, il semble toujours susciter, par delà l'amertume de la trahison, une lueur de respect pour le fantôme de son souvenir. Barandas ne répondra rien à cela, se contentant de reprendre sa position initiale, Hélène à sa droite.

La rousse rendra à Angaram son regard, ses yeux brillent d'une forme de bienveillance qui, même si elle n'égale ni en intensité ni en pureté celle de Barandas, a quelque chose d'unique au fond de l'iris. Elle ne sourit pas, mais son visage inspire une forme de confiance et d'apaisement qui tranche quelque peu avec sa carrure de taureau.

Un mouvement parmi les archiérarques ne tarde pas à attirer l'attention des curieux. C'est une autre rousse : assise, cette fois, qui s'est légèrement déplacée dans son siège, plantant un regard curieux et amusé dans celui du champion de la Ruine. Elle appuie son visage sur un poing posé sur la table, scrutant l'elfe de côté, ses cheveux tombant le long de son bras et touchant la table en autant de fils de soie orangés. Le coin de sa lèvre retroussé en ce qui semble une moue perplexe et amusée.

Elle se redresse après un instant de réflexion, et prend enfin la parole.

"Chevalier...non, ce n'est plus ça." Elle lance un regard de biais à Barandas avec une forme d'ennui et une pointe d'espièglerie qu'il ignore superbement, puis reprend. "Champion."

"Tes réponses jusqu'ici te font honneur d'une certaine façon, en ce qu'elles décrivent de façon très claire la personne que tu es et l'égard que tu entretiens vis-à-vis de Sa lumière. Elles te dépeignent pour l'instant comme le digne héritier de l'Immaculé ci-présent. Un chevalier digne et irradiant. La fierté de notre ordre."

Ses paroles semblent dénuées de sarcasme, sa voix est claire, quoique parfois taquine sur les bords. Son visage est impassible, à l'exception d'une petite fossette sous les yeux, à peine plissée. Elle reprend après une courte pause.

"Mais comme nous tous, et comme le précédent vice-champion de l'Empire, tu es à la fois un serviteur de Sa lumière, et un être à part entière. Et c'est cet elfe que j'aimerais questionner en ce jour, sous Sa bannière et celle de Son conseil."

"S'il advient un jour, dans ta très longue vie qui surpassera de très loin celle de nombre d'entre nous ici si Sa protection t'est accordée et que tu as la chance de périr dans ton lit, que tous les ennemis de Sa lumière sont éliminés et qu'il ne reste plus personne vers qui tourner ton épée. Que feras-tu alors, Angaram des Ballades ? Quelle est l'ambition de l'elfe que tu es, lorsque viendra pour toi le moment de rengainer ta lame ?"

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Angaram reste stoïque face à la maîtresse des sœurs.

Une brève expression de surprise passe sur son visage. Le champion se demande si c'est bien une question ou un autre test auquel on le soumet.

"Nous ne vieillissons pas, archiérarque. Le temps ne nous est aucunement fatal."

"Si je devais un jour rengainer ma lame, c'est que je serai mort. Ou bien que le Mal aura été définitivement vaincu et je sais que cela est utopique.

Comme vous le savez sans doute j'étais Capitaine de la garde au sein de la Maison des Ballades, je vins au monde pour une seule raison. Combattre et défendre ma Maison."

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

La jeune femme esquisse un geste d'impatience, un soupir passant au travers de ses lèvres fines. Elle renvoie d'un geste de la main agacé les arguments d'Angaram.

"Champion, je pense que tu m'as mal comprise, j'espère que tu m'as mal comprise, permets-moi d'expliciter ma question, afin de m'assurer que ta réponse soit celle de ton cœur et non celle de ta façade."

"Ses vertus et Ses bienfaits sont fort nombreux, et parmi eux réside pour l'humanité l'espoir, l'espoir d'une vie meilleure, l'espoir d'une paix durable, d'une lumière iridescente qui nous réunisse tous sous Son égide, dans Ses bras."

"Mais je doute que Ses principes n'appellent au culte du martyr. Si Ses enfants ont à espérer cette vie meilleure, il est de notre devoir à nous, Ses champions et servants, de l'espérer pour nous-mêmes. Ne serait-ce hypocrite que de souhaiter à autrui un bonheur auquel nous n'aspirons pas ?"

Elle lance une œillade vers Barandas qui, imperceptiblement, acquiesce. De l'autre côté de la table, Bohémond reste stoïque tandis qu'Olvir s'est renfoncé dans son siège, bougon. Solandas imite le maître des chevaliers en arborant un masque de marbre.

"Me confirmes-tu, alors, que tu aspires à affronter des vagues éternelles de Ténèbres, jusqu'à ce qu'elles ne t'emportent ? Me défends-tu, champion, que l'espoir d'une vie meilleure est une illusion inatteignable pour toi, et que cette idée ne t'inspire que de retourner garder la porte de ta demeure ?

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

"Peut-être avez vous raison archiérarque Eléanore. Je l'espère de tout cœur en tout cas."

"Mais s'Il est semblable au soleil qui chasse les ténèbres et que nous en sommes ses rayons, alors sitôt que nous partirons, la noirceur reviendra. C'est ce que je crois."

"Toutefois, si vous avez bien raison et qu'un jour les ténèbres soient définitivement vaincus. J'aspirerai alors à une vie plus calme à Son service et au service de l'Empire..."

"Mais en attendant ce jour et en raison de ma dette envers Lui, je demeurerai un de Ses champions, combattant éternellement pour Lui, car c'est là les plans qu'Il a pour moi."

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

La jeune femme écoute avec une attention qui semble fluctuante la réponse d'Angaram. Ses yeux s'illuminent et s'éteignent par intermittence. Elle a décollé le visage de son poing et adopte une posture plus noble, mais sa jeunesse transparaît dans ses mouvements, ça, et une forme de désinvolture.

Une fois la réponse du champion achevée, ses lèvres se meuvent en un murmure, elle seule, et peut-être ses voisins de table, sont capables de l'entendre, comme si elle ne parlait qu'à elle-même. Encore qu'en tendant l'oreille...

Elle reprend.

"Je vois. Ma curiosité est satisfaite, je pense avoir compris quel type d'elfe tu étais, Champion,."

"Comme la règle le demande, je satisferai ta curiosité en répondant à l'une de tes questions. Je m'engage à être honnête sous Son regard et à répondre dans le meilleur de mes capacités, et cetera."

Les regards de ses compères se tournent vers elle suite à cet évident manque de révérence, elle semble n'en avoir cure. Elle s'est affalée dans son siège, bras et jambes croisées, tête penchée sur le côté dans une pose de désinvolture. Le roi, à sa droite, cache difficilement un sourire amusé.

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Jet d'int possible pour entendre ce qu'elle a murmuré pour Angaram et ses écuyères.

Alors que la maitresse des soeurs finissait de parler, les murmures de cette dernière attirèrent l'attention d'Alyana qui tâcha de comprendre ce qu'elle disait.

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Jet d'int sous 76
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**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

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**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Angaram est un elfe, les oreilles ça le connait. Les tendre c'est même un trait de naissance pourrait-on dire.

Le champion réfléchira longtemps à la question qu'il souhaite poser à Eléanore.

Il ne connait pas bien cette archiérarque et c'est de plus la plus jeune des cinq. Difficile pour lui d'estimer ce qu'elle peut savoir ou non et ce qu'elle peut lui apprendre.

Alors finalement, après près d'une minute laissé à sa réflexion, il choisit de poser une question pour la maîtresse des sœurs.

"Maîtresse des sœurs, vous avez posé une question à l'être que je suis et non à Son serviteur. Ce à quoi j'aspirais."

"Je vais donc poser une question afin de mieux vous cerner, si vous le permettez."

"Que représente-t-Il pour vous ? Quel est l'idée que vous avez de Sa vision, de ce qu'Il attend de nous tous, Ses servants ?"

"Pensez-vous, comme je le dis, que tous méritent son pardon, ou bien avez-vous un autre point de vue à ce sujet ?"

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

"Stupide zélote". Voilà très exactement les mots que les oreilles fines d'Angaram et d'Alyana auront été capables d'entendre l'archiérarque murmurer avec une forme de venin dans la voix.

La question d'Angaram plonge Éléanore, maîtresse des Sœurs d'Enguerrand dans une sorte de réflexion,. Ses yeux se lèvent au ciel, sa bouche s'affaisse dans une moue réflexive, posée sur une main tendue juste à cette occasion. Son coude est posé sur la table de marbre blanc pour supporter tout l'édifice de sa concentration.

Après quelques secondes, sa posture devient plus...respectable, et elle s'exprime de nouveau avec l'air qui sied généralement à une haute autorité religieuse.

"Cela fait trois questions. Mais peu importe, le thème général est le même, alors je ne te demanderai pas d'en choisir une, Champion."

"Il rest pour moi ce qu'il devrait être pour chacun de Ses enfants, une lumière d'unification,. Un message de bonté et de beauté, une parole de sagesse et de pureté. Il est à la fois un être et un concept, mais avant toute chose, il est la plus importante de ses vertus pour le vivant, l'Espoir."

"L'Espoir qu'un monde meilleur nous attend de notre vivant, et non par delà la transcendance de notre être mortel. L'Espoir que la bonté et la pureté finisse par triompher des maux qui étreignent le monde. L'Espoir que le bon répondra un jour au bon, et plus jamais au mal."

"Sans Espoir, rien n'a plus de sens, c'est pour cela qu'Il est l'Espoir, et qu'il attend de nous que nous croyions en un monde meilleur, et faisions ce qui est en notre pouvoir pour faire de cette aspiration une réalité."

Une pause, le souffle qu'elle mettait dans sa voix reprend une tonalité plus normale lorsqu'elle reprend, changeant parfaitement du discours passionné qu'elle tenait précédemment.

"Quant à Son pardon, s'il nous revient de le dispenser à ceux qui le cherchent, il Lui revient de l'offrir à ceux qui, par delà leur existence dans ce monde d'Espoir que nous devons créer, auront à trouver la rédemption pour leurs pêchers mortels."

Sa voix s'est presque empreinte d'ennui, alors qu'elle termine sa dernière phrase. Son dos retombe en arrière, contre le dossier de son siège, tandis que son impertinence provoque des réactions allant du sourire amusé du Roi à un profond soupir exaspéré de Bohémond. Olvir, Solandas et Barandas ont des réactions plus contenues, mais le masque de civilité de chacun manque de perfection,, après une telle intervention.

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Aucune expression de colère ne passera sur le visage de l'elfe. Seulement un demi-sourire, presque amusé lorsqu'il entendra les mots de l'archiérarque.

Qu'elle réalise ou non qu'il l'ait entendu lui importe peu. Il écoutera sa réponse d'une oreille attentive afin de parfaire son avis sur Eléanore.

Il n'ajoutera rien à la réponse de cette dernière et tournera la tête directement vers Solandas à la fin de la tirade de la maîtresse des sœurs. La jeune femme ne l'intéresse guère plus désormais. Sa réponse ainsi que son commentaire précédent lui ont indiqué qu'elle lui est inutile et le champion n'a pas de temps à perdre à parler plus avant avec elle.

Il adressera un signe de tête à l'archiérarque d'Orlana pour lui indiquer qu'il est prêt à entendre sa requête.

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Affalée dans son siège, et voyant la réaction du champion, la rousse lui rendra son inattention en concentrant son regard sur Lucie, récupérant, l'espace d'un instant, son intérêt pour la prêtresse croît, puis décroît, au même rythme que les vagues d'énergie du Roi d'Ophinie. Ses paupières s'affaissent doucement, comme si elle s'apprêtait à s'endormir, la tête posée sur sa main droite, penchée de côté.

Solandas soutiendra le regard d'Angaram pendant un long moment, laissant un lourd silence s'installer entre les deux elfes, à l'intérieur de la salle. Ses mains sont croisés sur son giron avec patience tandis que sa capuche, rabattue en arrière, laisse son crâne rasé luire à la lueur de la salle. Au bout d'un interminable temps, ses lèvres remuent à peine tandis que sa voix emplie la salle d'une gravité sans âge.

"Te souviens-tu des noms des disparus, Angaram ?"

**Angaram** Messages : 134 Date d'inscription : 05/06/2018

Le champion de la Ruine hoche gravement la tête. Il attendait autant qu'il redoutait l'échange avec Solandas. C'est certainement l'archiérarque avec qui il souhaite le plus parler.

Lorsqu'il prend la parole pour répondre, c'est aussi d'un ton grave. Si depuis sa libération Angaram a vécu de quoi remplir toute une vie pour le commun des mortels.

"Oui, je me souviens. De chacun de leurs noms... Irvahen, Bohorthiel, Ydriel..."

Angaram a un millier de question qui se pressent contre ses lèvres. Comment Solandas, dont il n'avait jamais entendu parler du temps de la Maison, semble en savoir autant sur eux ? Quel est le lien entre la Maison des Ballades et l'Empire ?

Mais tant qu'il n'a pas satisfait la requête de Solandas, il doit se taire et simplement répondre à ses questions.