Re: [Campagne] Des murmures dans le noir

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

"La dernière disparition, c'était avant-hier, c'est mon garçon."

Durant sa préparation, Zilya eût amplement le temps de songer aux contraintes techniques de son sort. La distance parcourue, même en investissant tout son pouvoir, n'excédait que de peu les murailles de la cité. Ensuite, bien qu'elle sache vaguement où se situent les mercenaires qu'elle écoute, elle ignore tout de la topographie du terrain. Roches, arbres, fossés, crevasses. Tout ces détails inconnus sont autant de risques. Il est fort possible qu'elle finisse avec une jambe dans le sol, voir même entièrement au sein d'un arbre, ce qui entraînerait son décès sur le coup.

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

"Oh..."

L'elfe est sensible au changement de ton du paysan, d'ordinaire si bavard. D'autres questions lui viennent, il les réprime, par respect pour la perte de l'homme. Son visage se fronce, mais aucun mot de réconfort ne franchit ses lèvres.

Son regard se porte vers le ciel, la course du soleil l'intrigue, il se demande combien de temps il leur reste à marcher. Il triture nonchalamment un bracelet de fer noir, ressemblant plus à une menotte qu'un bijou, en avançant. Les deux frères n'ont pas répondu à sa question, d'ailleurs.

"Dites, les frères, c'est pas pour vous catégoriser hein, ma question est honnête, l'un d'entre vous serait pas mage ? Parce que bon, ce serait pratique déjà, et surtout ça me permettrait de savoir quel rôle je devrai tenir quand les ennuis arriveront. Je suis un combattant polyvalent donc je peux tenir n'importe quel rôle dans une rixe ou sur un champ de bataille, donc si vous pouviez m'aiguiller, ce serait sympa."

Petite pause, œillade de côté, un peu appuyée vers Marcellus.

"Après tout, on va coopérer pour sauver les gens de ce village et le petit de ce bon gars."

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

"Négatif, nous ne sommes pas magiciens." L'ambiance s'est refroidie depuis la réponse du paysan. Si la dernière disparition date de deux jours, la prochaine risque d'être... "...pour ce soir."

S'il avait pu être appâté par un quelconque gain en plus du simple frisson de repartir à l'aventure, ce n'est plus le cas. Vako a depuis longtemps décidé d'œuvrer en faveur des petites gens, inutile de se cacher plus longtemps si des vies sont en jeu.

Kappa, Delta, Omicron, sur moi.

"Nuit dans combien de temps ?" Le ton est brusque, Marcellus va à l'essentiel.

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

L'homme des champs lève les yeux au ciel et estime rapidement : "Le soleil est bien descendu. J'dirais qu'il sera couché dans deux heures, grand maximum. On arrive dans une, un petit peu moins si on se presse." Autour d'eux, les bruits de la nature ont cédé la place à un silence pesant, seulement troublé par leurs paroles et le bruit de leurs pas sur la terre du chemin. La chaleur estivale s'est elle aussi retirée, laissant une certaine fraicheur s'installer. Une fraicheur rare pour la saison. Le regard de coté de Xyphos, bien qu'il soit à l'origine adressé à Marcellus, lui permet de voir, hors du chemin et quelques dizaines de mètres plus loin, des volutes brumeuses s'étirant au ras du sol. Il pouvait en déduire que le fameux brouillard allait s'abattre rapidement et inéluctablement.

Considérant ses capacités se téléporter, Zilya décida finalement de partir à pied pour rejoindre le groupe d'homme partis plus tôt dans la journée. Elle se fia à ses sens pour retrouver la trace magique laissée par le sort lancé plus tôt.
Marchant d'un bon pas vers la sortie de la ville en tenant son cheval par la bride, elle monta dessus juste après avoir franchi les portes.

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Le membre 'Shangxiang' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D100' : 82

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

Pas de mage, pas de contre mesure contre des mages, l'elfe soupire de frustration en même temps que Marcellus annonce la date du prochain enlèvement. Son visage se fronce au ton militaire, sans fioritures, de l'humain.

"Ça vous va si on presse le pas, dans ce cas ? À moins que la marche forcée vous aille pas, mais plus tôt on arrive, plus on a de temps pour se préparer."

Comme pour accompagner ses paroles, ses enjambées se font plus grandes. La brume naissante, près du sol, attise l'attention de l'elfe. Il aimerait surtout que le paysan soit calfeutré chez lui avant que les ennuis ne commencent, et mieux vaut ne pas prendre de risques.

"Au cas où, vous avez de quoi vous éclairer, les frères ?"

Le silence pèse. Trop lourd. Parler rassurera le paysan. Il faut parler.

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

Marcellus acquiesce. "Oui, hâtons nous."

Derrière le groupe, plusieurs bruits de courses retentissent. Le reste de son équipe ainsi que les deux autres les rejoignent et se placent derrière Marcellus. Ce sont treize hommes de plus qui débarquent donc. Huit sont habillés comme les deux frères, mais cinq parmi eux portent une arbalète dans le dos. Les cinq derniers sont en armure de maille et portent un bouclier ainsi qu'une masse.

Tous ont le même regard que Marcellus et son "jumeau".

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

"Ca m'va. Plus tôt arrivé, plus tôt on va dîner." Le paysan adopte une marche rapide. Il a bien remarqué la brume et ne tient pas à rester dehors trop longtemps. Heureusement, la présence d'une quasi quinzaine d'hommes derrière lui le rassure.
Et ils font bien. En seulement quelques minutes, les filaments de brume atteignent le chemin de part et d'autre. Dans le ciel, le soleil est voilé par des nuages sombres, si bien que le groupe progresse à présent dans une froide et grise pénombre. Les températures ont également drastiquement chuté, lorsqu'ils expirent, ils peuvent distinguer leur souffle, blanchâtre. Le brouillard s'installe, grimpant au niveau de leurs genoux puis finit par les englober. Les bruits de leurs pas semblent résonner autour d'eux, sur une route qu'ils ont de plus en plus de mal à distinguer.
L'homme des champs marmonne une courte prière à Enguerrand.

Bien en arrière, à la sortie de la cité de Beaurocher, Zilya assiste à un spectacle presque similaire. Le soleil voilé, l'obscurité tombée, les habitants, pauvres comme riches, ont déserté les rues pour se calfeutrer chez eux. Soit par instinct de préservation, un sixième sens leur soufflant de chercher un lieu où ils se sentent en sécurité. Ou peut-être plus simplement car la nuit est proche, et ils n'ont plus rien à faire hors de leur demeure. Ne restent que les gardes, qui attendent impatiemment la relève.
La magicienne ne trouve pas la piste de son sortilège. Elle n'a que les indications qu'elle a pût entendre pour traquer le groupe. Et ces indications se résument à une direction, le sud.

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

Les Vakos serrent les rangs. Ils marchent désormais sur deux colonnes, espacées chacune d'un mètre. Chaque homme pose sa main sur l'épaule droite de celui devant.

Et régulièrement, ils se comptent à voix haute.

"1 !"
"2 !"
"3 !"
...
"15 ! Effectif complet !"

Ce n'est pas une attitude particulièrement discrète mais ça permet de rester à portée de voix de leurs camarades. Et puis, dans cette purée, si quelque chose rôde, ce n'est pas un peu de bruit par intermittence qui va les faire repérer ou non.

Zilya pris la direction du sud d'après les renseignements qu'elle a obtenu des gardes à la sortie de la ville. Cependant, la fraicheur et la brume tombantes la firent frissonner... Quoi que, est-ce vraiment le froid et la brume? Zilya se posa la question en ressentant une étrange impression mais sans réussir à déterminer ce qui provoqua cela. Son cheval se fit plus nerveux en parcourant la route dans la nuit, le bruit de ses sabots semblants étouffés par la brume épaisse et glaçante.

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

L'elfe observe le groupe d'hommes qui les rejoignent avec intérêt. Tous ressemblent à Marcellus et son frère. Tous frères ? Il n'y croit pas. Leur comportement a changé du tout au tout, mais il ne perd pas de temps à se poser de question pour l'instant. Il s'en méfie, et s'en tient là.

"Hey, reste près de moi, regarde bien où tu mets les pas et mets ta main sur mon épaule, si tu trébuches, essaies de t'appuyer sur moi, et si tu vois un truc suspect, serres fort mais tais toi."

L'elfe est en alerte, son bras gauche se saisit de sa targe, le droit, quant à lui, se pose près de sa ceinture, tout près d'un couteau de lancer. Ses yeux virevoltent d'une ombre à l'autre. Les nouveaux amis de Marcellus l'alertent plus qu'ils ne le rassurent, mais au moins, l'habitude de la brume lui donne un avantage en cas de problème immédiat.

Nul ne dévie de la voie d'Osahar.

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

Le paysan avance près de Xyphos, les yeux plissés. Il ne dit rien et ne s'accroche à personne, peut-être par excès de fierté. Le groupe voit relativement clairement jusqu'à un mètre devant eux, au delà, ce ne sont que des formes vagues et sombres, plus ou moins masquées. Visibilité nulle au delà de deux mètres.
Les minutes s'égrainent, lentement, une par une, dans un silence que ne trouble que le groupe. Pas de battements d'ailes d'une chauve-souris, nul hululement de chouettes. Aucune des petites créatures vivant la nuit. Jusqu'à ce qu'un chuchotement se fasse entendre, au milieu de dents qui claquent, comme de froid :

"Je ne vois plus la route...J'espère que je ne me suis pas perdu...Il fait si froid...Si froid..." Xyphos peut sentir le paysan se crisper. Impossible de déterminer d'où vient la voix. A peine quelques instants après qu'elle se soit tut, si bas qu'il est difficile de les entendre par dessus les bruits de pas, des pépiements, inintelligibles. Et le brouillard s'éclaircit soudainement, sans disparaître totalement. Devant eux, quelques maisons, entourés de champs, de granges et d'enclos.

"On est arrivé ! Vite, venez, ma maison c'est celle là." Leur brave guide les emmène jusqu'à l'une des demeures de paysan, et les y fait entrer. Ils sont accueillis par un bon feu de cheminée, l'odeur d'un délicieux ragoût et la fameuse Monique, femme de paysan de son état, inquiète pour son mari mais n'en laissant que peu paraître. Très professionnellement, elle salue chaque mercenaire et les invite à entrer. "C'la dit mon mari tu m'as jamais dit qu'tu r'mènerait toute une compagnie, boudiou. J'suis pô sure d'avoir fait assez d'ragoût. Où c'est-y qu'on va tous les caser j'te l'demande. Enfin t'as bien fait." Elle referme prestement la porte derrière eux.
Monique elle-même est une petite femme brune, un peu rondouillette, vêtue simplement. La quarantaine passée, elle accuse un peu l'âge et les efforts physiques mais ne ménage pas ses efforts. Propre comme les paysans peuvent l'être, son odeur est masquée par le ragoût.
Les pépiements incompréhensibles ne les ont pas lâché. Ils sont toujours là, comme un bruit de fond, qu'on pourrait facilement oublier s'ils n'avaient pas un quelque chose d'agaçant.

Du coté de Zilya, son cheval, à peine entrer dans la nappe de brume épaisse, renâcle et tente vaguement de se dérober. Le bavardage incompréhensible se manifeste très rapidement, à peine une minute après son entrée dans le brouillard. Il est beaucoup plus audible pour elle, beaucoup plus intense. Si elle ne comprend pas un traître mot, elle peut toutefois ressentir des tons, peut-être même des émotions. Il y a de l'amusement, de la colère. Une certaine froideur, pas de dédain bien au contraire. Un très grand intérêt. Zilya a l'impression d'être moquée.
Son cheval, très nerveux, balance la tête d'un coté puis de l'autre. Serait-il en proie aux mêmes tourments invisibles ?
A son tour, la magicienne finit par entendre une voix distincte venant de la brume, devant elle, une voix jeune, qui clame des vers moqueurs :

"Une femme seule, dans le noir,
qui avance dans le brouillard.
Ce pauvre petit canard,
ne voit pas le grand renard.

Elle ne peut plus qu'avancer,
Les sens se sont effacés.
Mais, par où veut-elle aller ?
Nous pourrions la...Guider.

Un éclat de rire.

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

Commodus se place près d'une fenêtre et surveille à l'extérieur. Il fait placer l'équipe avec les arbalètes près des autres fenêtres, s'il y en a, pour surveiller les alentours.

Un autre Vako part explorer la maison, voir s'il se trouve une autre sortie que la porte d'entrée. Si la maison possède un étage voire, une cave.

Quant à Marcellus, il s'approche du paysan et lui demande sans ambages.

"Cette voix dehors, lorsque nous marchions. Elle est là chaque fois ? Et ces bruits qu'on entend toujours ?" Il indique l'extérieur d'un signe du menton.

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

Le visage de l'elfe est froncé malgré l'accueil chaleureux de la paysanne. Cette éclaircie dans le brouillard, cette réapparition soudaine, ces murmures dans les ombres, rien de tout ça ne lui paraît naturel. Il salue cordialement la femme avant de s'isoler un instant, dans un coin de la salle de vie.

Murmures, disparition, peur, crispation, coupure des sens, diversion...piège ?

Ses pensées s'accélèrent, tout ceci ressemble énormément à des tactiques de guerrilla, attirer la cible, la distraire, la mettre en confiance pour l'isoler, et l'achever.

Et ces types qui se ressemblent, c'est pas net, je dois faire gaffe.

"Dites, vous avez besoin d'un coup de main avec le ragoût ? Je suis pas un cuisinier d'exception, très loin de là en fait, mais vu le nombre qu'on est, autant se rendre utiles comme on peut je crois."

Et ça me permettra de vérifier la bouffe, prudence est mère de sûreté.

Dans la brume épaisse et noire, Zilya entendait résonner longuement les vers chantés et le rire glaçant qui s'en suivi. Elle se tenait sur ses garde et tenta de se ménager une bulle autour d'elle pour éloigner la brume et rassurer son cheval avant que celui-ci ne la désarçonne.
Tâtant la brume du bout des doigts dépassant de sa cape, elle les fit bouger pour composer le sort autour d'elle. Sentant la magie en elle, elle se concentrait également pour détecter toute trace de magie au sein de cette épaisse purée de poix.

[HRP] Se.M et Af.M: 60 [/HRP

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Le membre 'Shangxiang' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D100' : 40

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

Monique accepte l'aide de Xyphos. Le repas est déjà prêt, mais il peut servir, si ça lui convient. En cuisine, elle lui montre la marmite de ragoût encore fumant. Elle n'avait pas prévue autant de mercenaires, aussi les parts de chacun seront réduites. Eventuellement, il y a un peu de fromage et de la viande pour augmenter la quantité, du saucisson, des tranches de lard, des gigots de jambon...
La table du salon peut accueillir six personnes, les autres devront manger debout ou assis ailleurs.
Son mari acquiesce à la question de Marcellus. Chaque nuit. Chaque soir.

Zilya matérialise avec succès sa bulle d'isolation, lui offrant un répit mitigé contre les désagréments dont elle est victime. Elle ne voit toujours rien, il fait toujours froid et elle entend toujours les choses. Elle peut de surcroît sentir le brouillard se presser contre, mettant à l'épreuve la protection, à la recherche d'une faille, pour le moment sans succès. Ses sens lui permettent également de sentir qu'elle nage au milieu de magie, répandue de façon diffuse autour d'elle. Toute la brume semble émettre ou être composée de cette énergie.

"Oh. Une protection. Tu n'es pas un jouet très amusant. J'espère pour toi qu'elle durera assez longtemps." La jeune voix n'a plus rien d'amusée ou d'amical.

[Zilya m'effectuera un jet d'Int pour se repérer au prochain post]

Se sentant moins oppressée, Zilya tenta de reprendre ses esprits pour identifier la magie à l'oeuvre autour d'elle tout en lançant son cheval au galop, lui aussi apaisé par la bulle de magie créée par sa cavalière.

Mais où aller? suivre la route? en sortir? se cacher? fuir? Zylia restait en proie au doute tout en réfléchissant à toute vitesse.

*Quelle idiote je fait, me lancer dans cette brume sans presque aucune expérience des voyages la nuit*

Puisque sa conscience lui avait fait défaut, elle fit confiance à son instinct -et aussi celui de sa monture- pour se sortir de ce mauvais pas.
Elle renforça pour, la faire durer plus longtemps, sa bulle magique en y injectant plus de mana. tout en se concentrant sur les bruits sourd des sabots de sa monture sur le sol.

[HRP]intel: 86 [/HRP]

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

Le membre 'Shangxiang' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'D100' : 55

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

Sans rien de particulier à faire pour l'instant si ce n'est attendre, Vako installe des tours de garde et se prépare pour la nuit.

Une équipe de cinq reste en surveillance pendant qu'une mange et qu'une autre se tient prête à intervenir. Puis la rotation se fait. Les hommes s'attellent à manger en un quart d'heure.

Dans la nuit chaque tour de garde durera deux heures.

La survie des agents est prioritaire.
Assurez la sécurité des civils si possible.

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

À l'odeur et à la consistance, le ragoût paraît comestible et net à l'elfe, qui aide la femme à faire le service. Il prend l'une des places assises à sa disposition, en profitant pour réarranger certaines de ses armes qui semblent s'être décalées par rapport à leur position habituelle. Il mange en silence, à l'affût des sons et des gestes.

"Dites, on est bien d'accord que tant que les gens sortent pas, ils se font pas enlever, hein ?"

Il connaît la réponse, mais pose surtout cette question pour attirer l'attention du groupe d'individus qui ont rejoint les deux frères. Il poursuit après quelques instants, sans vraiment faire attention à l'éventuelle réponse.

"Donc si on veut attirer la chose, va falloir sortir."

Haussement d'épaules, deux cuillères de ragoût plus tard, l'elfe se tourne vers Marcellus.

"Vous et vos...hommes, vous êtes capables en combat nocturne ? Si non, vous avez des torches, au moins ?"

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

Le paysan acquiesce à la question de Xyphos. Le dîner se passe tranquillement, les Vako sont libres de se relayer, une équipe après l'autre. Au cours de la deuxième rotation, l'un des siens signale un épaississement de la brume, qui rapidement devient aussi consistante que celle sur la route. Du givre ne tarde pas à se matérialiser sur les carreaux des fenêtres. Puis, par dessus les voix incompréhensibles, un frottement, venant de dehors, ténu : "ffrrt. Frrt. Frrt.." Une pause. Leur regard portent sur deux mètres, à peu près, mais rien de visible dans ce périmètre.

Zilya pense avoir maintenu le cap vers le sud sans dévié. Difficile de discerner la route, à cette heure et dans le brouillard, mais son instinct lui dit qu'elle ne se trompe pas. Elle remarque après quelques minutes de trot que les murmures incompréhensibles s'atténuent. La brume elle, aussi semble très légèrement s'alléger. Si bien qu'elle entend, juste avant d'apercevoir, des pas et quelque chose produisant un petit "clop. Clop. Clop". Un bâton, ou une canne de marche, sur le sol, au rythme d'une marche. Elle est en mesure de dire que la silhouette avance dans la même direction qu'elle.

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

"Le problème, ce ne sera pas l'obscurité, mais la brume." Un Vako en train de regarder à l'extérieur fait un geste pour indiquer l'épaississement dehors.

"Je ne pense pas non plus que les torches serviront à quelque chose. Ce brouillard n'est pas naturel, on ne le percera pas avec une simple lumière."

Un autre demande au paysan. "Ça s'est déjà manifesté autrement que par une disparition le lendemain ? Quelque chose qui rôderait autour de la maison, qui serait venu gratter à la porte..."

Ressentant le léger allègement de la brume, Zilya talonna sa monture pour la lancer au galop malgré le renâclement de celle-ci. La silhouette sombre et indistincte n'accéléra pas, mais ne changea pas non plus de direction. Au bout de quelques minutes, elle distingua plus qu'elle ne vit, les maisons d'un village devant elle. ralentissant au pas, elle s'approcha des première maisons. De l'une d'elles, parvenant difficilement à percer la brume, la lueur vacillante d'un feu de cheminée filtrait à travers les fenêtres.

Zilya descendis de sa monture et, tenant cette dernière par les rênes, s'approcha en tendant l'oreille, distinguant des sons de couverts raclant une gamelle ou une assiette.