Re: [Campagne] Des murmures dans le noir

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

"Pour ça que ç'aurait été pratique que l'un d'entre vous soit mage, j'veux dire, pour au moins vous éclairer, si vous voulez."

Une remarque inutile, mais qui apaise la frustration de l'elfe. Il trépigne de sortir, les sons extérieurs, la menace, le danger, les vies des paysans de ce village. Son sang chauffe, des mouvements d'impatience le saisissent, qu'il contient difficilement.

"Vous comptez attendre jusqu'au matin et essayer de trouver des traces, c'est ça ? Mais si c'est magique, y'aura pas de traces."

Il se tourne vers le paysan et sa femme.

"N'est-ce pas ?"

Oreille tendue vers l'extérieur, il tente, probablement en vain, de localiser les sons.

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

Les deux paysans haussent les épaules. "On est pô chasseurs, j'saurais pas dire si une empreinte de bottes sur l'sol c'est la mienne ou celle d'un autre gars du village." A la question de l'un des Vakos, l'homme des champs hochent la tête. "Oui oui oui, y'a des grattements, parfois à notre porte. Avec un peu d'chance z'allez voir."
Au dehors, les frottements reprennent, un peu plus clair, un peu plus proches. Il n'est pas difficile d'estimer qu'ils se situent au niveau d'une maison proche, celle en face, ou peut-être plus à droite, Xyphos et le Vako aux fenêtres en sont certains. Cette fois ci, c'est assez proche pour qu'à la pause, ils entendent des grattements, ténus, très difficiles à entendre, mais bien là. Comme des ongles sur du bois. Accompagnés de pleurnichements, une voix d'enfant étouffée, un garçon.

"M'sieur Sam ? Y fait froid dehors. M'dame Anne ? Je trouve pas mes parents..."

De son coté, Zilya se rend compte après avoir cligné des yeux que le village qu'elle a crû voir n'était que le fruit de son imagination. Un rêve, un mirage. Elle est pieds au sol sur la route, du moins elle pense être sur la route. La silhouette au bâton est derrière elle, à une dizaine de mètres, et avance à son rythme, pas plus vite, pas moins non plus. Après quelques secondes, elle est assez proche pour que la magicienne puisse la distinguer. Un vieille homme en robe grise ou noire, ou un manteau peut-être, avec une barbe, plus aucun cheveux. Son vêtement descend jusqu'à ses pieds, et traîne même au sol. Il est poussiéreux. Une main agrippe un bâton, en haut duquel se balance doucement une lanterne en métal, éteinte. Elle grince, un tout petit peu. Elle note également qu'elle n'entend plus de murmures dans ses oreilles. Pas de vent ni de bruits d'animaux nocturnes non plus. Seulement un silence pesant, brisé par le "clop, clop clop", du bâton du vieil homme, ses propres pas, et les battements de son cœur à ses oreilles.
Le vieillard s'arrête à sa hauteur et esquisse un sourire poli. Elle a du mal à noter les détails de son visage, l'obscurité n'aidant pas.

"Belle nuit n'est-ce pas ?"

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

La voix de l'enfant met immédiatement l'elfe en alerte. Il se tend, prêt à bondir au travers de la porte au secours de l'innocent. Une main sur la garde de sa lame, l'autre, courbée vers le bas, prête à ouvrir la porte à la volée.

"Vous reconnaissez la voix du môme ? Anne et Sam existent ?"

Ses jambes lui intiment de foncer, sa tête l'en retient. Si les paysans lui répondent par l'affirmative, il bondira vers l'extérieur pour protéger le gamin, mais il préfère ne pas ôter la possibilité d'un piège, déjà, il sait pas encore s'il peut faire confiance à la troupe, ensuite, attirer la proie en lui présentant un être faible à venir sauver ou dévorer, c'est le b a ba de la chasse, et heureusement, sa formation l'a au moins prévenu de ce genre de pièges.

Du moins, pendant un temps.

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

Sitôt que la voix de l'enfant se fait entendre, les Vakos passent eux aussi en alerte et s'arment.

L'équipe Omicron se retrouve arbalètes en main.
Delta se tient près de la porte, cinq hommes avec masse et bouclier prêts à suivre l'elfe noir à l'extérieur.
Quant à Kappa, ils se disposent dans la salle, de préférence entre les paysans et les issues - portes et fenêtres -.

"Je crois que je commence à comprendre comment ÇA s'y prend pour attirer les gens dehors... Il s'est passé quoi le jour où votre fils a disparu ?"

Prudente et sur ses gardes, Zilya laisse cependant sa curiosité l'emporter en détaillant l'homme apparu devant elle sortant de la brume épaisse comme si elle n'existait pas.

*Que fait cet homme ici? pourquoi une telle puissance émane t'elle de lui? Que faire si il se montre hostile?*

Les questions se bousculaient dans la tête de Zilya sans trouver aucune réponse. se rassurant comme elle pouvait en serrant fort la bride de sa monture qui trépignait derrière elle, elle fini par demander, un peu trop timidement à son goût:

La nuit est bien trop humide à mon goût. Cela est de votre fait?

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

Les deux paysans dans la maison ont un air inquiet. Le paysan acquiesce, il connaît la voix. Et les deux noms qui ont été donné. "C'est le p'tit dernier de Gilles. Anne et Sam vivent dans la maison un peu plus loin." Il désigne en face et sur la droite quant on sort. "Jamais d'jamais on a eût quelqu'un qui r'vnait en pleine nuit, c'est bien la première fois qu'on entend parler...Distinctement, j'veux dire. Du charabia y'en a toujours. L'j où not' Paul a disparu, c'tait un après-midi. On était aux champs, j'avais pris un bout, lui un aut', l'brouillard nous est tombé d'ssus ben plus tôt qu'd'ordinaire. Comme j'étais plus prêt d'la maison, j'l'ai trouvé sans trop d'probleme, il a pas eût cette chance. J'l'ai entendu m'appeler, de moins en moins fort, comme s'il s'éloignait 'voyez. J'l'appelais aussi mais ça a rien changé."
Il est avachis sur sa chaise, abattu même. Ce ne sont pas des souvenirs agréables, et ils sont bien trop récents. Il ne le dit pas, mais il n'a pas beaucoup d'espoir. Personne n'est revenu en deux semaines. Personne jusqu'à cette voix d'enfant en tout cas. "Si vous sortez, r'fermez bien la porte. C'est d'ja ben dangereux d'avoir laissé les volets ouverts."
Des reniflements au dehors, puis à nouveau des sons de frottements, comme quelqu'un qui traîne des pieds. Le garçon reprend, comme s'il parlait tout seul.

"Pourquoi personne me répond ? Est-ce qu'ils ont tous été pris ? Non, je suis sûr que non. Y'en avait moins qu'le village."

Le vieux semble très quelconque, un voyageur, du type clochard ou pauvre. Il ne sourit pas, ne cligne pas des yeux. Sa main est serrée autour de son bâton. La lanterne se balance doucement en grinçant, il n'y a pas de bougie dedans.

"Le brouillard ? Oh non, ce n'est pas moi qui l'ai fait. Regardez le attentivement, il n'est pas humide car il n'est pas fait d'eau. C'est la manifestation du pouvoir de quelque chose qui nous dépasse tous les deux. Ceux qui arpentent les chemins en son sein trop longtemps sont condamnés vous savez ? Il a un grand effet sur l'esprit et il peut blesser le corps aussi."

[Tu me feras un petit jet de SE.M s'il te plait]

Surprise par les mots du vieil homme, Zilya manqua de vaciller décontenancée par le ton de sa voix. Restant prudente, elle diminua la force de son champ magique la protégeant de la brume. Elle se concentra légèrement et sorti la main de sa bulle. Ne ressentant effectivement aucune humidité, elle sursauta cette fois assez nettement. Cependant, elle se demanda d'où venait cette magie. Elle tenta d'en apprécier la nature et la force (sûrement très puissante).

Sa curiosité naturelle reprenant un peu le dessus, elle se détendit un peu et demanda au vieil homme devant elle:

Que savez vous sur cette brume? Pourquoi ne semblez vous pas être affecté par elle?

[HRP]Se.M 60[/HRP]

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

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**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

Les confirmations s'enchaînent, le re risque de piège n'est pas moindre mais l'elfe n'y tient plus. Il s'élance contre la porte, l'ouvrant à la volée de sa main libre et gardant l'autre sur la poignée de son sabre.

"Gamin ! Suis ma voix, t'es où ?"

Il tente d'habituer ses yeux au brouillard, il a l'habitude des brumes, mais celui-ci lui semble étranger. Il tente de se diriger vers la voix, lançant des regards avertis autour de lui, gardant les oreilles alertes.

"J'ai une armure noire gamin, suis ma voix et je te ramène chez Monique et son gus."

Ses pas sont lents, il tente, par sécurité, de garder la maison d'où il est sorti à proximité afin de ne pas se perdre lui-même.

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

A la suite de l'elfe s'élancent cinq Vakos: L'équipe Delta. Ils s'avancent en colonne, essayant de faire une chaîne entre Xyphos et la maison.

D'ailleurs, devant l'entrée de celle-ci, l'équipe Omicron vient prendre place et scrute la brume, arbalètes en main.
Si quelque chose de... bizarre devait en sortir, cette chose se trouverait criblée de carreaux en moins de deux.

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

"Oh ! T'entends ça Monique ? L'gars en noir il a d'viné mon nom ! Gus !" Le couple est s'est levé de table mais ne s'est pas approché de la porte et des mercenaires. Ils sont bien là où ils sont. La voix de l'enfant reprend après l'appel de Xyphos :

"Un monsieur en armure noire ? C'pas encourageant. Normalement j'dois pas approcher les étrangers mais on dirait qu'y'a que vous. Woah, vous avez pleins d'amis vous. Vous d'vriez pas sortir dans la brume, y'a des choses dedans."
Les sons de frottements se rapprochent et Xyphos voit émergé de la brume un garçon de cinq ou six ans, crasseux et en haillons, pieds nus. Ceux ci sont couverts de boue et d'une autre substance noire, impossible à identifier comme ça. Et qu'est ce qu'il pue le malpropre et la charogne. Est-ce vraiment étonnant après deux semaines dans la nature ? Il s'approche de Xyphos. Le peu de lumière ambiante fait étinceler son regard. Il apparaît fatigué, mais toujours alerte. Incroyablement perçant, du moins c'est l'impression qu'ils renvoient.
"Oh ! M'sieur Gus et M'dame Monique sont là ? J'suis désolé pour leur fils, j'l'ai vu. Mais y va r'venir. On rentre ? J'ai froid."

Plus loin, le vieil homme n'esquisse pas un geste alors que Zilya abaisse ses protections. Elle peut ressentir que la magie de la brume varie en intensité, parfois elle est ténue, d'autres fois, elle se sent ridicule en comparaison. A sa question, l'inconnu reprit :

"Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur cette brume. Elle ne m'affecte pas car je suis l'humble serviteur de notre créateur. Je suis ce que vous pouvez appeler l'un de ses hérauts. Il nous a fait pour répandre sa parole au sein de votre espèce limitée et influençable."

Un mouvement vif au niveau de la manche gauche du vieil homme, Zilya aperçoit malgré le peu de luminosité une extrémité tentaculaire jaillir et s'enrouler autour de la main de Zilya, hors de la bulle. Elle en ressent la force, il tente de l'attirer à lui. En parallèle, la brume s'est resserrée autour d'eux et la magicienne la sent appuyer contre sa protection magique qui faiblit à grande vitesse.

Sentant la tentacule sur sa main et la pression de la brume s'accroitre, Zylia, prise au dépourvu, paniqua quelque peu et voulut surcharger sa bulle protectrice d'un seul coup dans le but de chasser cette "apparition" et de se ménager une échappatoire le temps de se mettre en sûreté. Un éclair de raison lui souffla que cela ne durerait pas bien longtemps. Mais qu'importe, l'important était de se sortir de ce guêpier.
Ne réfléchissant pas plus de temps, Zilya déversa brusquement dans sa protection la moitié du mana qu'il lui restait pour faire une onde de choc et se libérer de son entrave, espérant que ce répis lui permettrait d'enfourcher sa monture et de la lancer au galop vers le sud (ou à peu près par là)

[HRP] Se.M => 60 [/HRP]

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

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**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

"Suis moi gamin, on rentre."

Ses yeux virevoltent autour de lui, il cherche une menace, n'en trouve pas. Les yeux de l'enfant semblent étrange, trop perçants pour son âge.

Il parle de revenir...revenir de quoi ?

Il saisit la main de l'enfant et le tire vers lui, se retournant vers le groupe d'hommes qui le suivait en essayant de bien les discerner.

"J'ai le môme, on rentre, Faites gaffe."

Il attire l'enfant derrière lui, tentant de remonter le groupe d'hommes tout en gardant le regard alerte. Il tient le poignet de l'enfant dans sa main, mais ne le regarde plus. Son autre main reste près de son arme. Beaucoup de questions se bousculent dans son esprit, mais il attendra d'être rentré avant de les formuler.

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

L'équipe Delta se replie à la suite de Xyphos, le premier remonte la colonne, couvert par le second. Il tape sur son épaule en le dépassant, signal qu'il peut à son tour se replier, couvert par le troisième. Et ainsi de suite.

Une fois l'équipe Delta rentrée, Omicron suit le même schéma. Le dernier entré referme la porte et la verrouille si la clé est sur la porte ou bien si un loquet le permet de l'intérieur.

Dans la maison, deux agents restés au chaud prennent le temps d'étudier l'état du garçon.

[Jet d'int ? Dans le doute...]

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

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'D100' : 86

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

Le groupe de mercenaires récupèrent sans encombre l'enfant. Au contact, Xyphos peut ressentir le froid glacial de sa peau. Pas très surprenant vu les températures ambiantes, mais il relève une absence de chair de poule sur les bras.
La porte refermée, le petit avance et va s'installer à table, il salue le couple de paysans d'un ton enjoué, sans obtenir de réponses en retour. Ils semblent profondément stupéfaits.
L'examen du Vako du garçon ne donne rien de bien concret, il ne semble pas avoir de blessures quelconque, il est un peu pâle mais pas maigrichon. Mais surtout, il est sale et il sent. Il a laissé de la boue et de la terre au sol. Il s'adresse aux aventuriers :

"Vous êtes venus pour chercher les disparus ou pour veiller sur le village ? J'espère qu'vous allez pas rester. Y faut pas rester." Il monte debout sur sa chaise et se sert une écuelle de ragoût. Il la renifle longuement. "Ca me manque tout ca."

La surcharge magique de Zilya fonctionne, elle repousse le tentacule et la brume, brièvement. Cette dernière revient rapidement à l'assaut et entoure à nouveau la cavalière en quelques secondes. Mais ce laps de temps lui aura suffit pour trouver la route et le sud.
Après quelques minutes de galop, qui lui auront sembler des heures, les murmures à ses oreilles reviennent, plus forts et plus violents que jamais. Sa monture se met à renâcler, victime de l'inconfort lui aussi. Il maintient néanmoins l'allure encore un peu.
Jusqu'à ce que finalement, il s'arrête. Il hennit, se met au niveau du sol, et frotte sa tête contre la terre de la route, d'un coté puis de l'autre.
Aux oreilles de Zilya, les murmures s'apaisent à nouveau, et elle peut jurer qu'ils semblent satisfaits.

**Vako** Messages : 85 Date d'inscription : 06/03/2019

Un membre de l'équipe Kappe s'approche du gamin qui se sert à manger. Ce jeune garçon s'exprime très bien pour quelqu'un qui, pourtant, aurait toutes les raisons d'être en état de choc. Une chose a donc retenu son attention.

"Ça te manquait, tu veux dire ? Maintenant tu es de retour chez toi... enfin au village, tu peux en avoir autant que tu veux, non ?"

Vako renifle l'odeur qui émane du gosse et essaie de mettre un mot dessus, pour savoir où celui-ci aurait pu atterrir durant sa "captivité".

Discrètement, une paire de mains se resserre sur le fût d'une arbalète, les yeux fixés sur l'attraction au centre de la pièce.

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

L'elfe prend le temps de réfléchir, quelques instants pour mettre ses pensées en ordre. L'enfant est étrange, la captivité, mais est-ce tout ? Pas de chair de poule, regard vif, débit de parole un peu plus vif que celui du couple de paysans, quelque chose ne va pas avec l'enfant.

Il s'approche doucement dans son dos et place l'une de ses mains sur la clavicule de l'enfant, au plus près possible de son cou avec ce qu'il essaie de faire passer pour de la douceur, mais son objectif est en réalité d'essayer de sentir le pouls de l'enfant avec le creux entre son pouce et son index.

"Tu disais que le fils de Gus allait revenir... revenir d'où ?"

Une tentative de diversion, ajoutée à la question du compagnon de Marcellus. Le regard de Xyphos est concentré, sa main libre a la paume posée contre la ceinture, prête à s'en décoller.

[Jet d'int au cas où, sous 40]

**Le Juge** Admin Messages : 1750 Date d'inscription : 27/04/2018

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'D100' : 68

Laissant, le coeur lourd, son cheval incapable d'avancer derrière elle, Zilya poursuivi sa route à pied, espérant ne pas être trop loin du village mentionné par le trio qu'elle suivait au départ. réduisant un peu la puissance de sa bulle pour la faire durer plus longtemps, elle entendais, par dessus les chuchotements, les hennissements de son cheval entrain de devenir fou.
S'enfonçant dans la brume redevenue épaisse, elle n'y voyait presque rien mais avançait d'un pas déterminé et à bonne allure pour trouver un refuge au plus vite pour le reste de la nuit.

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

Le gamin sent la terre, le mouillé, la crasse humaine d'une façon générale teinté d'un soupçon de charogne. Il tente de se soustraire au toucher de Xyphos, lequel ne remarque rien d'anormal. Bien au contraire, il trouve tout à fait un poul.

"Ouais, autant que j'veux...Ma maman m'a dit d'pas laisser des étrangers me toucher, surtout à des endroits bizarres...Tristan, le fils de Gus j'veux dire, il est dans la grotte avec les autres. Celle du grand arbre mort. Gus peut vous dire où elle est." Il fixe le paysan, sa cuillère pleine de ragoût à mi-chemin de sa bouche. Le fermier hoche la tête. "Mais vous d'vriez y aller qu'au matin. Sauf si vous êtes fou, là vous faites comme vous voulez."

Derrière Zilya, le silence s'installe en moins d'une minute. Il ne semble pas qu'elle ait été victime que de la folie.
Il fait froid, très froid. Elle peut voir son souffle blanc, elle peut sentir le bout de ses doigts bleus.
Au loin, une lueur immobile. Difficile d'estimer en combien de temps elle peut la rejoindre. Cinq minutes ? Une heure ? Le brouillard est trop imprévisible.
La réelle question, son objectif, ou une nouvelle rencontre désagréable ?

**Xyphos** Messages : 58 Date d'inscription : 09/11/2020

L'elfe prend un pas de recul, rien d'anormal sinon que le gamin semble mieux cultivé que les parents, il reste alerte, mais son regard se tourne vers Gus.

"Vous avez jamais vérifié cette grotte, depuis les premières disparitions ?"

Une autre pensée, plus imminente, l'assaillit. Il indique à Gus de ne pas répondre tout de suite d'un geste de la main, et se tourne vers l'enfant, de nouveau.

"Dis, il y a quoi, dans cette grotte, à part les kidnappés ? Ils vous font quoi là-bas ? Tu peux nous en dire plus ?"

Connaître son ennemi.

Marchant péniblement, Zilya ne sût dire si elle se rapprochait de la lueur ou si la lueur se rapprochait d'elle, mais toujours est-il qu'elle se faisait plus distincte à mesure qu'elle marchait. Au bout d'un temps qui lui parut bien plus long que ce qu'il a dû réellement s'écouler, apparut au milieu de la brume la forme indistincte d'un maison. pressée de sortir enfin de cette brume tout ce qu'il y a de plus hostile, Zilya pressa le pas. Arrivée à quelques mètres de la porte, elle espéra que ce n'était pas encore une fois une illusion. tendant l'oreille, elle cru percevoir des discussion à l'intérieur.

Laissant retomber sa barrière magique, elle leva la main et, une boule au ventre, frappa à la porte.

**Ryxlotl** Messages : 130 Date d'inscription : 23/01/2019

[Vako passe son tour]

Le paysan exécute un geste protecteur et crache par terre, par superstition. Ce qui fait beaucoup râler Monique, qui n'apprécie pas de devoir nettoyer ça. C'est même elle qui répond :

"C't'arbre dont y parle, y'est malfaisant. Maudit qu'on dit. Il est grand, il domine en taille les aut' arbres du coin. Et tout mort, depuis des années. Quand ch'uis arrivé ici après qu'Gus m'ait épousaillé à Beaurocher, l'arb' y était déjà là. C'tait y'a plus de vingt ans, faut vous dire. Par cont' on savait pô qu'y'avait une grotte. On va jamais là-bas, c'pas un bon endroit, l'est maudit.

Le gamin fronce les sourcils, en proie à une profonde réflexion. Ayant trouvé ce qu'il cherchait, il prend une nouvelle cuillère de ragoût. "Ssssslurp. Mal. Y nous font mal. C'est assez flou, un peu comme un rêve v'voyez. Je me souviens d'une grotte oui, et un autre arbre mort dedans. Y'a un rayon de lumière qui tombe dessus. Y'avait des hommes masqués. Faut se méfier de la brume.

On toque à la porte.